Carnaval de Nice 2011 : La Méditerranée et l'Italie à l'honneur

Du 18 février au 8 mars 2011, Nice renoue avec un  carnaval satirique et déjanté. Le thème ? La Grande Bleue, avec pour invitée d'honneur l'Italie qui célèbre les cent cinquante ans de sa réunification. Réputées dés le 13ème siècle, ces réjouissances ont inspiré le monde entier. Maintenir une formidable tradition tout en séduisant un plus large public : c'est le pari de la Municipalité.
Vingt chars culminant à dix-huit mètres de haut, cent dix « Grosses Têtes » et satellites, soixante-six troupes d'art de rue, vingt tonnes de confettis, mille mètres carrés de fresques, quatre vingt mille fleurs fraîches, un jardin ludique dédié aux enfants et plus d'un million de visiteurs attendus : le carnaval de Nice 2011 pourrait bien, pour sa 127ème édition, battre quelques records. D'autant que la ville entend renouer avec un certain passé.

 

Photo : Claire Vuillemin ©

 

On y veut des réjouissances populaires, certes, mais susceptibles de séduire aussi une clientèle huppée. Comme à l'époque où l'élite des hivernants participait allégrement à cette grande fête des «excès permis» ? C'est le souhait de Rudy Salles, l'adjoint au maire chargé du tourisme …

 

Nice Capitale de la Méditerranée © OTCN / MOREAU 

 

 

 

Préparation des costumes

Photos : Claire Vuillemin ©

 

 

Cette fois encore, les virtuoses du carton-pâte, du polystyrène et du plastazote (mousse agglomérée) se sont lâchés. Hervé Moreau, styliste de mode et petit-fils du carnavalier Jean-Louis Arnault a dessiné six chars dont celui du Roi de la Méditerranée.                    

«un monarque qui évoque Louis XIV et pour lequel j'ai détourné le soleil, les palmiers et la mer. C'est un char très figuratif. Réalisé dans des matériaux transparents, il sera illuminé de l'intérieur».

 

La vague de 4 heures © OTCN / MOREAU

 

Le succès promet d'être aussi au rendez-vous pour sa «Vague de quatre heures», celle qu'attend vainement le surfeur Jean Dujardin dans le film « Brice de Nice». Et sa pieuvre gonflable, aux gigantesques tentacules, baptisée « Don Corleone», du nom du parrain sicilien.

 

 

Don Corleone, le parrain sicilien© OTCN / MOREAU

 

Cédric Pignataro, 32 ans, est l'héritier d'une longue lignée niçoise, l'une des quatre pratiquant ce singulier métier. Il y a eu l'arrière grand- père, Licou, le grand père, Vincent, le père, Jean. Et il y a Cédric, patron de la société familiale, Nice Festivités. Il met au point des maquettes que d'autres construisent. Ou il réalise dans ses ateliers chars et grosses têtes. Cette saison, il a conçu le char de la Reine. Une souveraine très glamour et vêtue, à la niçoise, d'une ample jupe à rayures rouges.

 

 

Les six Reines © OTCN / MOREAU

 

« Autour d'elle, jaillissant de coquillages, Miss Carnaval, Miss Côte d'Azur, Miss Lyrique. Sans oublier notre Ratapignata, notre chauve- souris, symbole du Vieux Nice». Le char du prince Carnavalon, « enfant de la Louve», un clin d'œil, bien sûr, à la Ville Eternelle, est signé Gérard Artufel. Un tour de force technique pour la famille Povigna. Qui a «adopté» Artufel, un peintre et sculpteur marseillais saisi par la passion carnavalesque.

 

Enfants de la Louve © OTCN ARTUFEL

 

Gilles Povigna (France Festivités) ne manque jamais de souligner l'extraordinaire capacité de Nice à fournir dans le monde entier des carnavals «clés en mains » : «notre savoir- faire, nous l'exportons au Japon, en Polynésie, au Canada, en Afrique, au Brésil».

 

Le Carnaval s'est ouvert à des dessinateurs, collaborateurs de grands journaux, à des artistes imprégnés de culture locale. Comme Virginie Broquet, seule femme à participer, pour la cinquième fois, à cet évènement.

 

Cette ravissante Niçoise ne sait où donner du crayon : un livre de recettes de cuisine publié chez Hachette avec Sabine Cassel, une suite de carnets sur nos ambassades à l'étranger, de Lisbonne à Dakar, imaginée avec le Quai d'Orsay, des illustrations pour la Société des Bains de Mer et l'Hôtel Hi. Et ce char très onirique : «la Rascasse Volante» aux écailles éclatantes inspiré, dit-elle, par ses souvenirs d'enfant: « Petite, je pêchais souvent alors, avec mon grand-père, sur les rochers d'Agay».

 

        

 

La Rascasse volante © OTCN / BROQUET

 

La Promenade des Anglais - Photo : Claire Vuillemin © 

 

Calendrier :

Coup d'envoi ce vendredi 18 février à partir de 20h30 avec la sortie officielle des chars du Roi et de la Reine sur la Place Massena.
Les corsos illuminés les samedis 19 et 26 février et 5 mars à 21h.
Les corsos de jour les dimanches 20, 27 février, 6 mars et les mardis 22 février et 1er mars, à partir de 14h30.
Les batailles de fleurs : les samedis 19, 26 février, 5 mars et les mercredis 23 février et 2 mars, à partir de 14h30.

 

Y  aller pour le Carnaval :

En avion : vols Easyjet au départ de Paris Orly et CDG à partir de 69,98 € A/R. www.easyjet.com

ou Navette Air France


Se renseigner


Office du tourisme de Nice, 5 Promenade des Anglais. Tel : 0 892 707 407.

www.nicetourisme.com

www.nicecarnaval.com


Se déplacer


Le Pass 1 jour permet des déplacements illimités, pour cette durée, en tramway et en autobus, y compris sur les lignes Aéroport 98 et 99. A valider à chaque montée (4€)

 

Photo : Claire Vuillemin ©


Se loger


Hi Hôtel. Signé Matali Crasset, ultra- sophistiqué, il a ouvert en 2003 et fait grand bruit. 38 chambres définies selon 9 concepts à espaces modulables: Indoor Terrasse, Up and Down, White& White etc…Coeur de l'hôtel, le bar s'articule autour d'une nacelle en lévitation, rendez- vous de tous les branchés. Cantine bio, hammam, piscine sur le toit et agréable jardin. Le Hi possède aussi, désormais, sa plage : le Hi Beach. 3 av des Fleurs. Tel : 0497 07 26 26

www.hi-hotel.net


Beau Rivage. Rénové en 2004 par Wilmotte, cet hôtel à la façade 19éme qui accueillit Matisse et Fitzgerald séduit par son atmosphère chic et épurée. La déco fait la part belle à la pierre et au bois. Un plus unique à Nice : la plage Beau Rivage au restaurant ouvert toute l'année, sept jours sur sept. Sous une véranda couverte et chauffée qui s'ouvre dés que le temps le permet, le brunch du dimanche est « the place to be ». 24 rue Saint François de Paule. Tel : 04 92 47 82 82

www.nicebeaurivage.com

 


Hôtel Windsor
En plein cœur de Nice, un immeuble construit en 1898 par un élève d'Eiffel et transformé en hôtel par la famille Redolfi. Le Windsor ne ressemble à aucun autre avec ses chambres confiées à des artistes, de Joël Ducorroy à Claudio Parmiggiani. Meubles d'inspiration seventies ou ultra- modernes, subtiles touches asiatiques . Une piscine dans un jardin tropical, une salle fitness, des expositions temporaires ajoutent encore au charme de ce lieu hors du commun. 11 rue Dalpozzo. Tel : 04 93 88 59 35

www.hotelwindsornice.com

 


Bonnes tables


Keisuke Matsushima.Jeune chef nippon venu à Nice «pour le soleil», Kei y a décroché une étoile. Dans un espace très zen, il propose une cuisine dont il dit lui-même qu'elle est inclassable, méditerranéenne pour les produits, japonaise pour les cuissons. Noix de coquilles saint jacques à la truffe noire, agneau de lait rôti aux salsifis caramélisés, citron de pays compoté servi avec un granité violette :  les « beautiful people » se précipitent chez Kei. 22 ter rue de France. Tel : 04 93 82 26 06..


La Zucca Magica. Le patron de «La Citrouille magique», l'Italien Marco Folicaldi, a des allures de Pavarotti des fourneaux. La salle de ce géant végétarien est peuplée de citrouilles, courges, potirons et cucurbitacées diverses. Prolixe et fin lettré, Marco convertirait un éleveur de bœufs Angus avec sa soupe de poireaux, citrouille et marrons à la crème de lait, sa courge fumée à la ricotta accompagnée de jeunes pousses d'épinards au parfum de truffe blanche. Ou son biscuit au limoncello. Végétarien, certes, mais pas vraiment diététique. On adore ! 41 bis Quai Papacino. Tel : 04 93 56 25 27.


La Merenda. Aux fourneaux de ce restaurant minuscule et très couru (pas de réservation), Dominique le Stanc. L'ex chef du Chantecler a remisé ses étoiles pour concocter les plus succulents petits farcis, stockfish et tripes à la niçoise. Du lundi au vendredi. Mieux vaut arriver tôt ! 4 rue Raoul Bosio.

 


Produits du terroir


Alziari, 14 rue Saint- François de Paule. Tel : 04 93 85 76 92. Pour les amateurs d'huile d'olive vierge (l'olive niçoise bénéficie d'une appellation contrôlée). A visiter également, le Moulin Alziari, édifié en 1868 et récemment rénové. Autrefois alimenté par l'eau du Magnan, c'est l'un des rares moulins qui subsistent dans la région. 318 Bvd de La Madeleine. Tel : 04 93 44 45 12.

 

Glaces de chez Fenocchio, place Rossetti et pâtes d'amandes

Photos : Claire Vuillemin ©

 

Une magnifique boutique de style florentin qui propose des fruits confits exceptionnels :  chez AUER, 7 rue St François de Paule.

 


A lire


Geoguide Côte d'Azur (Gallimard) : pour replacer Nice dans l'histoire et la géographie de sa région.

Un grand week-end à Nice (Hachette): pour son iconographie.

 

Marianne Lohse

Créé le : 17/02/2011 - Mise à jour : 19/02/2011
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