Quoi de neuf ? Gautier, Théophile !

Cette année, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance, on redécouvre Théophile Gautier : grande plume, grand voyageur, grand amoureux et peut-être plus que tout, ami fidèle. En France mais aussi à l'étranger, colloques, expositions, concerts, ballets, représentations théâtrales, livres vont célébrer l'enfant terrible du romantisme, celui, aussi, à qui Baudelaire dédia «Les Fleurs du Mal».

 

Portrait de Théophile Gautier par Riesener, Pastel, 1850

© Maison de Balzac / Roger-Viollet 



Arrière- arrière petite fille de l'écrivain (elle descend de la chanteuse Ernesta Grisi), Anik Lesure préside l'Association du Bicentenaire Théophile Gautier (1811- 2011), à la programmation si riche qu'elle ne saurait, dit-elle, citer tous les événements qui, en France et à l'étranger, vont jalonner les prochains mois. Gautier qui n'avait qu'une seule religion, celle de l'art pour l'art, a dans ses chroniques de journaliste (il fut le critique le plus influent du Second Empire), capté le meilleur du 19ème siècle : de Balzac à Baudelaire, de Delacroix à Manet, de Berlioz à Verdi.

 

Portrait de femme par Théophile Gautier, Huile sur toile, 1829

© Maison de Balzac / Roger-Viollet

 

Né à Tarbes le 30 août 1811, il meurt à Neuilly- sur- Seine le 23 octobre 1872, en pleine rédaction de son « Histoire du Romantisme». On attend avec impatience la publication initialement prévue pour juin aux Editions Gallimard/Folio classique, de cette «Histoire» suivie de quarante portraits romantiques et annotée par Adrien Goetz. On va revivre, bien sûr, la bataille d'Hernani menée à la Comédie Française par le fougueux Gautier, gilet cerise et cheveux longs, avec ses amis, «hugolâtres » comme lui, Gérard de Nerval et Pétrus Borel. Cette année-là, 1830, Gautier qui s'était d'abord senti une vocation de peintre, publie ses premières «Poésies».

 

 

Cinq ans plus tard (il a vingt quatre ans à peine), parait «Mademoiselle de Maupin». Le roman et son insolente préface retiennent l'attention de Balzac. Les voilà amis pour la vie.

 

Portrait de Théophile Gautier par Ernest Liphart, Dessin à la plume, 1879
© Maison de Balzac / Roger-Viollet

 

Il ne faut pas rater l'exposition «Théophile Gautier s'invite chez Balzac» (jusqu'au 29 mai). Proposée par la Maison de Balzac, elle sera suivie, à partir du 1er juillet et jusqu'à fin septembre 2011 de deux événements orchestrés par les élèves de ENSAAMA (Ecole nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art) qui présenteront leurs œuvres, très librement inspirées de textes de Gautier.

 

 

 

L'auteur du «Capitaine Fracasse», du «Roman de la momie», d' «Emaux et Camées» est aussi celui du livret d'un des ballets les plus représentés au monde : « Giselle». Un personnage attachant qui «redoutait la solitude et la chasteté plus que tout».


Marianne Lohse

 

Dernier manuscrit autographe et dessin, Encre noire sur papier, 1872

© Maison de Balzac / Roger-Viollet

   

 

Jusqu'au 31 décembre 2011, le musée Gustave Moreau propose un parcours spécifique : sous les travaux préparatoires et esquisses du maître du symbolisme, on peut lire les commentaires de celui qui très tôt, fut son ardent défenseur. Hubert Le Gall, membre de l'Institut et président honoraire de l'association du bicentenaire en a conçu la muséographie. Les paysages de Moreau ? «Ils ressemblent à ceux de la lune, avec une qualité de couleur agatisée». Son Œdipe ? «Un Hamlet grec».Une passionnante publication, «Gustave Moreau- Théophile Gautier. Le rare, le singulier, l'étrange» accompagne ce parcours. L'occasion de se replonger dans l'atmosphère, unique, de cette maison-atelier. 14 rue La Rochefoucauld 75009 Paris. Tel : 01 48 74 38 50.


Du 24 mai au 9 juillet, Théâtre 14, 20 avenue Marc Sangnier, Paris 14ème : «Il Capitano Fracasse», adaptation théâtrale par Jean- Renaud Garcia.


9 et 10 juin, Musée Fabre, 13 rue Montpelliéret, à Montpellier: Colloque sur le thème: «Théophile Gautier et le Second Empire».


18 septembre, à Tarbes, Jardin Massey, goûter littéraire animé par l'association « Les mots nomades» sur le thème: «Théo…au fil de ses voyages».


27 et 29 septembre, à l'Opéra- Bastille, à Paris : Hommage à Théophile Gautier. Poésie, prose, chant et danse, avec André Dussolier (récitant), les étoiles Claire- Marie Osta et Mathieu Ganio, Françoise Masset (soprano), Laurent Verney (alto), et Nicolas Stavy (piano).


13 octobre. Palais impérial de Compiègne, concert dans le cadre des Automnales autour du thème «Le fantastique romantique».David Violi, pianiste. Œuvres de Liszt, Krüger, Godard, Ravel.


Le programme est à consulter sur le site www.théophilegautier.fr

Maison de Balzac

47 rue Raynouard

75016 Paris


 

Créé le : 16/05/2011 - Mise à jour : 24/05/2011
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