Art aborigène, Exposition Dennis Nona à l'Ambassade d'Australie : "Entre ciel, terre et mer ou le mythe revisité"

Spécialiste de l'art aborigène, Stéphane Jacob a beaucoup contribué au succès de cet art singulier, non seulement dans sa galerie parisienne, Arts d'Australie, mais en organisant des manifestations largement ouvertes au public. L'exposition monographique consacrée au grand artiste Dennis Nona que présente l'Ambassade d'Australie et dont il est le commissaire est de celles qui font date.

 


 Né dans le Détroit de Torres, sur l'île de Badu (il a trente huit ans), Nona a reçu une solide formation académique. Présent dans les principaux musées australiens, il l'est aussi à l'étranger, au British Museum de Londres comme au Musée des Confluences de Lyon (en projet, pour le futur parvis de ce musée, un gigantesque bronze, haut de huit mètres).

Les cinquante oeuvres récentes exposées, sculptures, linogravures et eaux fortes témoignent d'une virtuosité époustouflante mais ce qui surprend le plus, c'est la fascination qu'exerce sur le visiteur de «Entre ciel et terre ou le mythe revisité», cet univers onirique peuplé de constellations, de créatures marines, d'emblèmes totémiques, de sorciers, de chasseurs cannibales.

 

 

Les îles du Détroit de Torres sont cernées au nord par la Nouvelle- Guinée, au sud par l'Australie. Son inspiration, Nona la puise dans de riches traditions claniques en donnant vie, avec une beauté et une modernité rares, à des légendes qui, jusqu'alors, se transmettaient par des récits oraux et par des danses et risquaient d'être perdues.

 

 

 

Baidam Aw Kuik représente un crâne humain orné d'étoiles de nacre. Il n'a rien à envier aux vanités récemment présentées à Paris et rappelle qu'il s'agissait là de la monnaie d'échange courante des insulaires avec leurs voisin papous. Longue de près de quatre mètres, l'une des sculptures majeures de l'artiste intitulée "Ubirikubiri of the Awailukasa" (2007) reprend un thème évoqué dans une linogravure antérieure : un crocodile promène sur son dos un villageois mourant qui l'avait autrefois capturé, offert à sa fille puis négligé de nourrir.  

 

 

Le travail de Nona prend souvent des proportions monumentales. Comme cette eau-forte, sublime, réalisée à l'aide de plusieurs planches de cinq mètres sur deux : elle raconte l'histoire d'un pêcheur, Mutuk, avalé par un requin.


Marianne Lohse


Jusqu'au 20 mai 2011(entrée gratuite)
Ambassade d'Australie, 4 rue Jean Rey 75015 Paris

 

A noter une nouvelle exposition de Dennis Nona :du 3 juin au 30 septembre au Musée d'Art et d'Histoire de Rochefort. Elle comporte plus d'oeuvres puisqu'à celles exposées à Paris s'ajoutent 18 autres oeuvres acquises par le Musée de Rochefort et le Musée de Confluences de Lyon

 

Créé le : 15/03/2011 - Mise à jour : 01/06/2011
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