Après les grands crus alsaciens, les Bordeaux, Roussillon et  Beaujolais se font déguster à Paris

Les vendanges a peine terminées, les vignerons pensent déjà à faire de la place dans leurs chais pour accueillir les cuvées 2009. Certaines régions ont des stocks importants, d'autres ont encore un déficit de notoriété pour leurs productions et cherchent, par des opérations de relations publiques, à valoriser leurs vins.

A l'initiative de "l'Amateur" (de Bordeaux), une des publications du "Bottin Gourmand", une douzaine de producteurs de Grands Crus et de Crus Bourgeois ont fait récemment le voyage de Paris pour faire mieux connaître et apprécier, si possible, certaines de leurs productions.

 

 

  Dans le cadre d'un salon du Fouquet's, les Châteaux Beychevelle, Giscours, Grand-Puy Ducasse, Plagnac, Pichon-Longueville-Comtesse Lalande et quelques autres ont fait déguster des 2006 et 2007 pour la plupart. Des millésimes sans éclat particulier, rien à voir avec les 2005. Des vins jeunes donc qui ne dévoileront leur pleine personnalité que dans 8 ou 10 ans, voire plus pour les meilleurs. Mais déjà se distinguent des caractéristiques : présence très marquée du Merlot, des arômes de fruits rouges et d'épices, des tanins souvent très présents. Des vins honnêtes en général, bien élevés, qui ne décevront pas l'amateur à condition de ne pas rêver à des breuvages d'exception.       Château Giscours, Laure Bastard   Le Crédit Agricole qui possède une belle filiale vineuse CA Grands Crus, était représenté avec des vins de bonne tenue, notamment Grand-Puy Ducasse, un Pauillac, Château Plagnac, un cru bourgeois du Médoc et un Sauternes (seul blanc présent à cette dégustation), Château de Rayne Vigneau 2004, un excellent rival d'Yquem. In banca et vina veritas ! Pour revenir aux rouges, Beychevelle qui écoule presque toute sa production en primeur et pour le reste chez les négociants bordelais, présentait, avec son Président, Aymar de Baillenx, des vins à la hauteur de la réputation du vignoble, même si les 206 et 2007 ne figurent pas parmi les années inoubliables. Les Saint Estèphe étaient largement représentés : Château Meney, Château de Pez et Château Haut-Beauséjour dont les millésimes 1995 sont remarquables. Les Saint Emilion avec Château Boutisse et le Château Laroque de la famille Beaumartin étaient également de la fête.         Pour leur part, les vins du Roussillon ont également fait récemment le voyage de Paris. Blancs secs, rosés pâles ou colorés, rouges tanniques, Rivesaltes, Maury et Banyuls, tous de bonne facture, ont été présentés dans le cadre d'un restaurant thaïlandais de la rue du Fauboug Saint-Honoré, le Oth Sombath. Que venaient-ils faire en ce haut lieu de la cuisine thaï ? Des mariages de raison voulus et célébrés par Fabrice Rieu, le Président du Comité Interprofessionnel des Vins du Roussillon avec l'active complicité de Oth Sombath, le talentueux chef du restaurant qui porte son nom, assisté de son sommelier.       Ce qui, pour le profane, ne relève pas de l'évidence s'est ici illustré avec éclat : parmi les 21 vins de la région retenus cette année lors de la Saint-Bacchus (tous présents à Paris), il en est qui se marient élégamment avec une cuisine exotique, légèrement pimentée, aux saveurs subtiles ou très présentes. En voici la liste telle que voulue par nos hôtes : Cornet & cie 2008 , Collioure de la Cave de l'Abbé Rous, un blanc aux senteurs de garrigue à base surtout de grenache gris sur des amuse-bouche, Domaine Lafage Parfum de vignes 2008, un rosé rose pâle de syrah et grenache noir sur une entrée au basilic thaï, Le Grand A d'Arguti 2006, un vin chaleureux qui épousait fort bien les saveurs de rouleaux de filets de bœuf. On est là en compagnie du grenache noir, d'un peu de Syrah et de Carignan, Château L'Esparrou, Muscat 2008, un vin très intense servi sur une compotée de fruits Rancio des vignobles de Constance et du Terrassous, Hors d'âge 1974, un mélange à égalité de grenache blanc et gris aux arômes de pains d'épice et de gingembre servi sur les mignardises..       Si les aimables blancs et rosés du Roussillon sont généralement vins de soif, les rouges bien élevés sont de nature à concurrencer nombre de produits d'autres terroirs. La qualité a fait place aux sombres vinasses du passé et les vignerons de la région, heureux bénéficiaires d'un patrimoine viticole important et de traditions très anciennes, ont su pour la plupart miser sur une recherche qualitative que le soleil et les terroirs leurs permettent. Il est des Collioures sublimes ! Les connaisseurs apprécient sur certains mets (foie gras par exemple) les vins doux naturels, qu'ils viennent des vignobles de la montagne (Maury), de la mer (Banyuls et Rivesaltes) qu'ils soient ambrés, tuilés, mutés sur grains, Hors d'âge.              L'avantage avec les vins du Roussillon, c'est qu'ils peuvent vous procurer d'immenses plaisirs gustatifs à des prix très doux. On sait encore raison garder dans cette région.       Les producteurs du Beaujolais et du Mâconnais se sont eux aussi montrés à Paris récemment. Les "Beaux Macs" -comme ils se nomment avec humour lors de leurs sorties parisiennes - ont présenté leurs dernières productions à l'Hôtel Saint James et Albany. Beaujolais-Villages, Fleurie, Moulin à vent, Morgon et autres Saint Amour étaient au rendez-vous aux côtés des Saint-Véran, Pouilly et Pouilly-Fuissé. Ce sont, pour la plupart des vins à boire jeunes. Mais il me semble qu'un effort qualitatif reste à faire dans la région. Trop de vins ont encore un taux d'acidité élevé qui tue le plaisir qu'on peut avoir en dégustant un Morgon, un Brouilly ou un Saint Véran. Retenons cependant un remarquable Côte de Brouilly 2007 du Domaine Jean-Claude Lapalu, le Mâcon-Bussières de Jacques et Nathalie Saumaize et le Pouilly-Fuissé du Domaine de la Soufrandise (Françoise et Nicolas Melin).         
Créé le : 01/01/1970 - Mise à jour : 22/01/2010
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