La Côte d'Albâtre : chic et discrète

Le pays des hautes falaises offre au visiteur paysages sublimes et séjours de charme. Du Havre au Tréport, baignée par La Manche, la Côte d'Albâtre aligne ses falaises de craie blanche: 130 km de murailles abruptes, d'aiguilles jaillissant des flots, de portes creusées à même la roche par l'érosion. Il faut arpenter l'estran, découvrir les petites cités marines riches de trésors insoupçonnés, s'émerveiller de ces ciels sublimes, de ces lumières changeantes, se laisser guider dans l'arrière pays, d'une valleuse à l'autre: châteaux, colombiers et clos-masures (fermes normandes) jalonneront votre parcours. 

 

Reportage : Marianne Lohse

Photos : Seine Maritime Tourisme sauf mention particulière

 


 

 



Durant tout l'hiver 1868 Monet posa son chevalet aux alentours d'Etretat. Braque, lui, s'éprit de Varengeville. De Maupassant à à Maurice Leblanc, bien des écrivains ont séjourné ici et la plupart des bourgs peuvent afficher fièrement leur liste de VIP. La Côte d'Albâtre, pourtant, semble peu portée sur les mondanités. Son charme discret n'a pas fini de séduire les visiteurs. Modeste village de pêcheurs devenu, beaucoup grâce au train, station balnéaire au XIXème siècle, Etretat conserve ses maisons de briques et de silex.autour d'une cour, à touche- touche, elles portent les noms de patrons de pêche : Hamel, Martin, Maubert

 

 Photo : Guy Riboreau ©

Une présence étrange, fascinante, vous suit partout: celle des célèbrissimes Porte d'Amont et Porte d'Aval…On ne manquera pas de marcher sur les sentiers balisés (les plus sportifs attaqueront le GR21) à la rencontre du faucon pèlerin, de visiter le Clos Lupin, refuge du père du gentleman- cambrioleur. Ni de réserver sa place pour le Festival Offenbach: Etretat, en août, rend hommage au compositeur dont la villa «Orphée» reçut tous les beautiful people de l'époque…

 

 

Photo : Guy Riboreau ©

 

 

Entre mer et campagne, Sassetot- le- Mauconduit (30 habitants l'hiver, 2000 durant la saison !) vaut le détour. Début juillet, on y célébrait avec force concerts de trompe et danses autrichiennes le souvenir de Sissi qui y séjourna, en 1875, avec sa fille, Marie-Valérie, 7 ans à qui les médecins recommandaient une cure d'air iodé. Le château qui l'hébergea est aujourd'hui un hôtel. Evanouis, les fastes impériaux. Mais les hôtes empruntent toujours, à travers bois, le chemin par lequel Sissi descendait chaque jour à pied jusqu'à la plage des Petites Dalles.

 

 

 

Dites Fécamp et c'est l'air du grand large que l'on respire. Chalutiers, vieux gréements et bateaux de plaisance cohabitent dans le port. Passionnant, le Musée des Terre- Neuvas fait revivre les temps héroïques où les marins fécampois partaient de longs mois pêcher la morue dans les eaux glacées de Terre- Neuve, bravant tempêtes, icebergs et cachalots. Pour le hareng, on faisait route vers l'Ecosse. L'Abbatiale de la Sainte-Trinité, haut lieu de pèlerinage au Moyen Age avec le Mont Saint Michel, témoigne du passé prestigieux de l'ancienne capitale ducale. Plus tardives, bien des demeures d'armateurs pourraient être classées aux monuments historiques. Mais c'est Le Palais Bénédictine, imaginé au XIXème siècle par l'architecte Camille Albert qui est la vraie vedette de la ville. D'un kitch attendrissant, il mêle les styles néo-gothique et néo-renaissance et abrite à la fois le site de production de la fameuse liqueur et un musée. Le maître des lieux, Alexandre-Prosper Le Grand, le négociant qui remit au goût du jour la recette à base de 27 herbes et épices inventée, en 1510, par un moine bénédictin de l'abbaye de Fécamp, n'a jamais révélé le secret de sa fabrication…

 

 

 Le  palais Bénédictine


Cap sur Veules- les- Roses notre prochaine étape, l'un des plus beaux villages de Normandie. C'est aussi un lieu de mémoire où souffle l'esprit. Les Frères Goncourt, le peintre russe Répine, Victor Hugo y ont séjourné, rêvé, crée. Hugo y offrit même un banquet aux enfants les plus pauvres de la commune. Découvert en 1826 par une actrice de la Comédie Française, Anaïs Aubert, Veules-les- Roses est traversé par le plus petit fleuve de France : la Veules. A son embouchure, une large plage de sable fin.

 

 Veules les roses photo H Sentucq 

 

 

 Le long de la voie principale et des ruelles en patte d'oie, chaumières et villas cossues se succèdent. Autrefois pêcheurs, tisserands, cultivateurs ou meuniers-les onze moulins qui broyaient surtout du colza pour en faire de l'huile ont cessé leur activité. Les Veulois, aujourd'hui, vivent surtout du tourisme. Certains se sont faits ostréiculteurs et élèvent des huitres en pleine mer. Quelques rares cressonnières subsistent, tout en haut du village, aux sources de la Veules. Le paysage y est idyllique, comme hors du temps. Notre balade s'achève à Dieppe.

 

 

 

La cité corsaire, doyenne des stations balnéaires françaises, hier so chic et so british, semblait s'être un peu assoupie. Avec son nouveau port à sec, sa superbe piscine d'eau de mer, son golf de Pourville,au sommet des falaises, elle s'offre une seconde jeunesse. Et accueille en septembre l'un des plus spectaculaires et des plus poétiques festivals au monde: le Festival International des Cerfs- Volants.

 


Marianne Lohse

 

Pratique


Y aller

En voiture, de Paris, Caen et Rennes par l'A 13. En train: de Paris St Lazare à Bréauté- Beuzeville, en deux heures et demi.


S'informer

www.seine-maritime-tourisme.com

www.paysdeshautesfalaises.org

www.veules-les-roses.fr

www.etretat.net

www.fecamptourisme.com



Se loger.

A Etretat Château les Aygues (www.chateaulesaygues.com),

Route de Fécamp 76 790 Étretat
02 35 28 92 77

Domaine Saint-Clair, Restaurant Le Donjon

Chemin de Saint-Clair

76790 Etretat

02 35 27 08 23
Mail : info@hoteletretat.com

Site : www.hoteletretat.com

 

En chambres d'hôtes: Jardin Corbeau (www.corbeau.com) et le Clos Bel Ami(www.leclosbelami.com)


A Sassetot: Château de Sassetot-le-Mauconduit (www.chateau-de-sassetot.com)


A Fécamp. En chambres d'hôtes : la Grande Maison (www.lagrandemaison-fecamp.fr)


A Veules- les-Roses: Relais Douce France (www.doucefrance.fr)


Près de Dieppe, à St Aubin-sur-Mer, en chambres d'hôtes : Le chat chez qui j'habite (www.lechatchezquijhabite.com)


Se restaurer

A Yport: L'Ascenseur (www.yport.groupetranchant.com)
A Veules-les-Roses: Les Galets (www.restaurant-lesgalets-veuleslesroses.com)
A Varengeville: La Terrasse (www.hotel-restaurant-la-terrasse.com)
A Dieppe: Hôtel Mercure La Présidence (www.hotel-la-presidence.com)

 

 Palais Bénédictine
110, rue Alexandre Le Grand - 76 400 FECAMP
Tél. : 02 35 10 26 10
Fax. : O2 35 28 50 81
infos@benedictine.fr
http://www.benedictinedom.com/

Créé le : 03/07/2012 - Mise à jour : 02/05/2015
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